Plusieurs pensent que si elles ne se sont pas lancées avant 30 ans à leur compte qu'il est trop tard, qu'elles ont manqué le bateau. J'ai eu ma première idée d'entreprise à 8 ans, mais je me suis lancée seulement après la mi-trentaine! Voici mon portrait d'entrepreneure, question de relativiser les différents chemins pour s'y rendre.
Chaque entrepreneure a son propre parcours, sa propre histoire. Aujourd'hui, je vous partage la mienne pour justement normaliser les différents chemins qui mènent à se lancer à son compte.
Il est faux de croire qu'il y a un âge idéal pour se lancer ou une méthode toute faite pour y arriver. C'est toujours un bon moment pour réaliser son rêve que vous ayez 20 ou 60 ans!
Une personne qui devient entrepreneure dans la vingtaine aura des avantages et des inconvénients de le faire à ce moment-là, tout comme une personne qui décide de le faire plus tard dans sa carrière.
Pourquoi j'ai hésité à me lancer comme entrepreneure : portrait et mindset
Se partir en affaires est souvent synonyme de réaliser un rêve. Laissez-moi vous raconter tous les détours pris avant la création de Mlle Astro, mais aussi toute la richesse que m'a apportée ces détours.
Pour commencer, je dois admettre que j'ai longtemps nié que j'avais la fibre entrepreneuriale quand j'étais dans la vingtaine. J'avais des projets on the side, mais j'ai plutôt cherché longtemps un poste dans une entreprise qui deviendrait "ma" carrière.
Comme tout nouveau métier auquel je disais oui je le veux, c'était la Lune de miel au début, puis il finissait toujours par manquer quelque chose.
Ce dernier paragraphe peut sembler banal, mais il est très éloquent sur un pattern qui m'a habitée pendant au moins 15 ans. Une partie de moi voulait se lancer à son compte. Devenir entrepreneure. Les signes étaient là. Nombreux. Mais je me disais que le risque financier était trop grand et que j'étais trop jeune.
Qui suis-je pour être mon propre patron? Pour avoir peut-être même des employés? Je suis bien trop jeune!, me disais-je régulièrement.
Comme je le disais dans mon article sur Est-ce que la fibre entrepreneuriale est visible dans une carte du ciel?, j'avais ce fameux appel constant qui revenait à quelques années d'intervalles, mais jamais le guts de passer à l'action.
Et si je n'ai pas de clients?
Et si j'ai des clients mais que je me trompe dans la solution?
Est-ce que être mon boss veut dire que je vais travailler tout le temps?
Est-ce que je peux être mère ET entrepreneure en même temps?
Comment générer l'investissement financier?
C'était le type de questions décliné en mille variantes qui se jouaient dans ma tête. Puis je mettais le scénario de côté pendant quelques mois. Puis je le reprenais. Puis je le déposais. C'était comme une valse entre deux opposés, soit ma tête et mon coeur!
Puis une fois passé la trentaine, l'appel a été trop fort alors j'ai finalement dit "oui je le veux" à lancer mon propre projet and the rest is history (or herstory dans ce cas-ci :).
Voici donc les étapes qui m'ont amené à être à mon compte aujourd'hui et mon portrait d'entrepreneure. Cela a été un long processus, donc installez-vous confortablement!
Honorer mon côté entrepreneure au lieu de le nier
Comme je le mentionnais un peu plus haut, la première fois que j'ai rêvé de lancer une entreprise était à 8 ans. Vous avez bien lu! Mon gros fun était d'imaginer que notre famille était propriétaire d'une auberge et dans ma tête, je planifiais les rôles de chaque membre de ma famille dans la gestion de l'auberge selon leurs intérêts.
Quand ce n'était pas ce projet (ou jouer aux espions avec des walkie talkies!), je jouais aussi au "restaurant" en prétendant que j'en avais un et que je prenais les commandes. C'est d'ailleurs un projet avec lequel j'ai flirté plusieurs années vers la fin vingtaine, mais qui est resté... un projet.
Durant mon secondaire et mon cégep, on ne parlait pas du tout d'être entrepreneure. La norme était de trouver un métier conventionnel et, comme le moule le dictait, d'acheter une maison et d'avoir un ou des enfants.
J'ai quand même mon Soleil-Vénus-Mars en 11e maison dans ma carte du ciel, qui est la sphère de vie associée au Verseau. Fitter dans le moule est littéralement impossible pour moi, je me sens coincée!
Même si le chemin de l'entreprenariat n'était pas du tout promu durant mes études, les idées étaient toujours là... (Heureusement, on semble en parler beaucoup plus ouvertement aujourd'hui dans les écoles. D'ailleurs, il me ferait plaisir de parler de mon parcours devant un groupe si vous voyez une opportunité!)
Les différentes idées d'entreprises durant ma vingtaine
Au début de ma vingtaine, j'ai eu l'idée d'une entreprise que j'appelais Positive T-shirts. À ce moment-là, les t-shirts se vendaient 10-15$ et il était fou d'imaginer de payer le double!
Pourtant, sur la rue St-Laurent à Montréal avec ses boutiques hip et nouvelles tendances (très Verseau comme vibe), on trouvait des t-shirts à 35$ qui étaient construits à partir de matière durable. C'était tout nouveau à ce moment-là! Le discours écolo était marginal et peu ancré dans les mentalités.
J'ai personnellement milité durant mes années à l'université pour une production et une consommation responsable et nous avions un partenariat avec une compagnie québécoise pour fournir aux associations des t-shirts en coton biologique.
Mon but avec Positive T-shirts? Créer des t-shirts avec des messages positifs (le titre est quand même implicite :) qui aurait un retour positif sur l'environnement via l'utilisation du coton biologique. J'ai commencé à imaginer où je pourrais entreposer les boîtes et les processus que je devrais mettre en place : mon cerveau roulait à 1000 à l'heure!
Je vous dirais que je me suis rendue à environ 20% de la création de cette entreprise avant de flusher l'idée. Gérer de la marchandise, faire des investissements massifs financier quand j'avais un money mindset plutôt fragile et engager / gérer des employés étaient trop pour moi du haut de ma vingtaine. (Internet était encore à son balbutiement et acheter en ligne was not a thing.)
Quelques années plus tard, j'ai flirté avec l'idée d'ouvrir un restaurant qui offrirait des légumes locaux. C'était le début des paniers bios et du mouvement de supporter son fermier local via Équiterre au Québec.
Encore une fois, plusieurs croyances limitantes ont fait surface et ont justement limité ce rêve. Je me suis trouvée une belle série d'excuses en me disant que je n'étais pas prête. J'avais peur de faire le saut, alors j'ai continué de naviguer d'un emploi à l'autre avec un chapeau de salarié.
Vers la fin de ma vingtaine, je me suis dit que je pourrais créer des urnes funéraires biologiques, ce qui étaient difficiles à trouver sur le marché à ce moment-là.
J'ai toujours été intéressée par cette industrie et c'est encore le cas aujourd'hui. Quand ma fille est née et décédée au même souffle, j'ai eu l'expérience directe de constater encore une fois à quel point le choix d'urnes biologiques était limité (j'ai trouvé une très belle urne en sable chez un commerçant des Îles-de-la-Madeleine qui en offre toujours d'ailleurs.)
Cette idée d'entreprise a pris différentes formes au cours du temps, mais elle est toujours présente en moi, 15 ans plus tard!
L'urgence de me réaliser dans ma carrière durant ma trentaine
Les choses sont devenues sérieuses à la mi-trentaine, quand j'ai voulu me lancer en affaires pour aider les PME avec leur stratégie, leur marketing et leur ventes. Je le faisais déjà pour les grandes entreprises à ce stade-ci pour une compagnie web et j'ai été très reconnaissante quand mon patron de l'époque m'a dit qu'il me soutenait dans ce projet. Il m'a même demandé comment il pouvait m'aider!
J'ai déboursé 2000$ pour un logo et un photoshoot d'images, j'ai loué un nom de domaine et j'ai débuté mon site web. J'avais 4 forfaits prévus pour des clients potentiels : I was ready to go.
Ce projet s'est rendu à 80% de concrétisation car la vie a décidé que j'allais "accoucher" d'un autre bébé. J'ai décidé d'adopter à l'international (un autre rêve que j'avais depuis longtemps) et il était devenu irréaliste de jumeler un emploi temps plein, une entreprise en parallèle et faire le processus d'adoption qui me demandait du temps pratiquement chaque semaine pendant plusieurs mois.
Deux ans et quelques poussières après avoir débuté le processus d'adoption, mon petit dragon était enfin dans mes bras!
J'ai réussi à être en congé deux mois.
"Deux mois Arsène? Et ton congé parental?", me demandez-vous.
L'appel était trop fort pour lancer un nouveau projet! Avec ma Lune en Capricorne, je vous confirme à quel point j'aime me réaliser via ma carrière.
À ce moment-là, je ne savais pas que ce projet allait devenir ma première entreprise officielle. Pour me préparer à l'adoption et après avoir eu un grand shift de valeur dès le début du processus, j'avais désencombré de façon intensive pendant huit mois.
3000 objets plus tard et après deux mois en congé de maternité, le blogue de l'Aventurière du tri a vu le jour. Ce projet n'était pas une entreprise les premiers mois, mais dès la fin de mon congé parental, j'ai fait le saut.
Pendant quatre ans, j'ai créé une variété de services mais la covid aura laissé une empreinte amère que j'ai eu de la difficulté à surmonter.
Pendant que je roulais mon entreprise à temps plein et que nous organisions une transition de la ville à la campagne en plein covid, l'astrologie a croisé mon chemin de plein fouet...
J'ai toujours été fascinée par les arts ésotériques depuis mon plus jeune âge, en particulier l'astrologie. En plein tourbillon du quotidien, mon chapeau de maman et d'entrepreneure : j'ai absorbé du contenu pendant des mois comme une éponge dans un bain! J'ai finalement lancé Mlle Astro, une 2e entreprise, que je développais en parallèle à l'Aventurière du tri.
J'ai finalement gardé uniquement Mlle Astro où je mélange mes chapeaux de coach, de stratège et d'astrologue contemporaine.
Et puisque j'aime particulièrement démarré des projets, j'ai créé brièvement une compagnie aussi durant mon congé de maternité - ou plutôt un projet - que j'ai appelé "Little treats". C'était des boucles d'oreilles que j'avais créées via des pierres d'anciens bijoux de ma mère et de ma grand-mère en plus de nouvelles pierres pour des femmes qui voulaient s'offrir une pensée.
Cette expérience m'a permise de me familiariser avec la plateforme Etsy et de plonger dans le très vaste univers des mots-clés et du SEO (search engine optimisation) sur Google!
Tout cela pour vous dire que chaque projet s'est rendu de plus en plus loin dans son développement. Mon objectif avec cet article est de mettre en lumière tout le chemin qui est derrière mon entreprise actuelle et non seulement le résultat final.
J'ai essayé de revenir salariée le temps d'un moment, mais le clash était trop grand et, pour l'instant, je suis beaucoup plus heureuse comme travailleuse autonome!
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Devenir entrepreneure est avant tout une partie de votre identité, qui se reflète ensuite dans votre mindset, puis ensuite sur le terrain.
Avez-vous l'appel en vous?
Avons-nous des points communs?
Aimeriez-vous vous lancer à votre compte?
Je suis curieuse de vous lire et il me fait toujours plaisir d'échanger avec vous!
En passant, si vous cherchez une coach pour vous aider avec votre mindset, votre structure, les éléments à prioriser et comment vous mettre de l'avant : je peux absolument vous accompagner!
J'ai créé le service dont j'aurais eu besoin quand je me suis lancée à mon compte et les premières années qui ont suivi. Découvrez tous les détails de mon accompagnement personnalisé ici et vous êtes la bienvenue à m'écrire directement!
Au plaisir,
Arsène, fière entrepreneure :)
Wow! Merci pour ton partage si inspirant. Ton parcours témoigne de ta passion, de ta résilience et de ta détermination à réaliser tes idées. J'adore voir à quel point et de quelle façon chaque projet a nourri tes compétences et ton cheminement. Tu as divers intérêts, mais on voit une certaine cohérence dans les valeurs, dont la fibre environnementale. :) Ça montre que tous les chemins sont valides et qu'il n'est jamais trop tard et... ça fait vraiment du bien! ;)